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Je relisais avant hier matin votre "Alice"[1] que mon retour d'occupations pressantes et la pensée d'un devoir non encore accompli — vous remercier de votre envoi d'oeuvres — me mettait en main.
Au moins pensai-je ainsi; et n'ai-je su que depuis, mon pauvre de Bom, qu'une mystérieuse force (communauté d'idées et sympathie!) me poussait à vivre en une momentanée atmosphère — évoquée par vous — de mort!
J'ai éprouvé — trois ans, je jure que c'est comme d'hier — deuil identique et dans la morne douleur que suivit la mort de ma mère[2]et comme elle nous change, comme elle nous change! — des mots réclamant d'art seul eussent pu m'en distraire.
Je voulais vous écrire, mon sympathique éploré, que la première partie seule, de cette Alice me satisfait entièrement et que la mort de l'aimée présentée ainsi me paraissait bien usée. Ce qui y est entièrement d'art est cette création du jeune frère, impitoyablement et espièglement frondeur.
— Comment ai-je pu attendre si longtemps pour exprimer — et sera-ce peut-être sans effet aujourd'hui — toute mon admiration, ma très grande joie de trouver une hardiesse si crâne, une si incontestable nouveauté (en cette un peu paresseuse langue flamande) en votre inoubliableTarara.[3]
La forme y est en plus d'une spéciale et très vivante et très adéquate couleur — à n'en pas douter vous êtes désigné pour accomplir cette oeuvre — au grand scandale des grenouilles de la mare![4] — et glorieuse sera-t-elle de donner un impétueux coup de pied dans le derrière de tant d'incolores [2] rabâcheurs idylliques. Et doué, l'êtes vous! énormément! J'attends en toute et admirative confiance le roman entier. J'estime ce chapitre culminant! et insiste. Il ne peut y avoir que des chapitres qui le préparent, et ceux que j'en pourrais avisément déduire. Mais, par Dieu! que cela ne soit pas trop long!
L'accumulation de faits que vous me détailliez l'autre soir me paraît un peu lourde![5]
Me tiendriez-vous au coruant de ce travail.
Un conseil: j'achèterais une de ces inqualifiables têtes en bois sur lesquelles les modistes essayent leurs bonnets. Je la baptiserais: Romantisme — et deux fois par jour je la rosserais de toutes les forces de mon corps[.]
Je prédis une vraie oeuvre après quelques mois de cette médication! "Het sprookje van de kikkers en van den leeuwerik"[6] me plaît moins. Je la trouve d'un symbolisme un peu simple, un peu bébête!
Je lirai "Pessimist".[7]
J'ai peur de continuer, peut-être y a-t-il inconvenance à parler comme je le fais, en ce moment! Et pardonnez-moi, pauvre de Bom, j'aurais voulu au contraire vous apporter quelque consolation à cette navrée heure, la plus sombre de toutes, vous verrez bien![8]
Ceci ne tiendra-t-il lieu d'une visite à la mortuaire?
Et si réellement, ce ton vous déplaît [,] veuillez n'en retenir que l'intention
toutes cordialités
henry v[an de] Velde.

Annotations

[1] Emmanuel de Bom, 'Alice', in: De Nederlandsche spectator, XXXV (22 nov. 1890), p. 391-393. Verscheen als overdruk te Amsterdam, Meulenhoff en Co., 1890.
[2] Jeanne Aurore Aimée Depaepe, moeder van Henry van de Velde, stierf te Antwerpen in juni 1888; in 1887 verbleef ze, reeds ziek, enkele maanden bij haar zoon Henry te Wechelderzande. Zie Henry van de Velde, Geschichte meines Lebens (München, Piper Verlag, 1962), p. 37-39.
[3] Emmanuel de Bom, 'Een hoofdstuk uit den roman van den Does? L. Tarara!, in: Nederlandsche Dicht- en Kunsthalle, XIII (1890-1891), p. 256-262. Een overdruk verscheen te Gent, Ad. Hoste, 1890.
[4] De naturalistische inslag van Tarara had scherpe kritiek uitgelokt, o.m. in Het recht. Zie Van Tichelen, Bibliografie van en over Emmanuel de Bom) p. 59, nr. 161. Zie ook brief 72 (1890), noot 1.
[5] Emmanuel de Boms De roman van den Does is waarschijnlijk, op dit ene hoofdstuk 'L.Tarara!' na, nooit geschreven. Wél had De Bom plannen voor het integrale werk genoteerd. In zijn aantekenboekje schreef hij onder de titel "Roman v/d/Does": "Inlichtingen vragen aan inrichtingen. Knechtjeshuis. Ook aan v. Rijswijck". Zie Emmanuel de Bom, Aanteekeningen XI, april 1891 (bezit AMVC), p. 68-69. Deze inlichtingen over het knechtjeshuis treft men aan in hetzelfde boekje van blz. 91 tot en met blz. 101. Hierna, op blz. 102 en blz. 103, noteerde De Bom de verschillende thema's die in de diverse hoofdstukken van de roman zouden behandeld worden onder de titel: Does. Studies: 1. Oud-weezenhuis... 2. 't Kleersmakersgild... 3. Parijs: faubourg St.Antoine. 4. 's Zaterdags: de bedelaarsbijeenkomst. Paardewei... 5. Socialistisch wereldje: Diepestraat... 6. Schipperskwartier... 7. Een nieuw kwartier van Antwerpen. St.Amands... 8. De Falconstraat... Zie ook brief nr.51 (1890) noot 9.
[6] Emmanuel de Bom, 'Het sprookje van de kikkers en van den leeuwerik', in: Jong Vlaanderen, I (28 maart 1890), p. 57-58.
[7] Emmanuel de Bom, De pessimist. Een akt (Antwerpen, J.-E.Buschmann, 1891.
[8] Dit slaat op het overlijden van de moeder van Emmanuel de Bom. Zie brief 38.

Register

Naam - persoon

Bom, Emmanuel Karel De (° Antwerpen, 1868-11-09 - ✝ Kalmthout, 1953-04-14)

Bibliothecaris, journalist en schrijver. Medeoprichter van Van Nu en Straks. Gehuwd met Nora Aulit op 24/08/1901 in Antwerpen.

Rijswijck, Jan Van (° Antwerpen, 1853-02-14 - ✝ Testelt, 1906-09-23)

Advocaat en burgemeester van Antwerpen.

Velde, Henry Clemens Van De (° Antwerpen, 1863-04-02 - ✝ Zürich, 1957-10-25)

Architect, schilder, sierkunstenaar en essayist. Medeoprichter van Van Nu en Straks. In 1894 gehuwd met Maria Sèthe.

Titel - krant/tijdschrift

Jong Vlaanderen (° 1881 - ✝ –, 1882)

Tijdschrift.

Nederlandsche Dicht- En Kunsthalle (° 1878 - ✝ 1897)

Cultureel maandblad.

Nederlandsche Spectator, De (° 1856 - ✝ 1908)

Weekblad.

Recht, Het. Weekblad Voor Vlaamsche Belangen (° 1874 - ✝ –, 1893)

Antwerps blad.