Merci, très cher Jan, pour les bons renseignements que tu me transmets.[2] l'Indulgeance de tes amis; de Veth me touche très fort, car vraiment il s'agit cette fois d'indulgence!
Comme je suis heureux de la réussite de ton Salon:[3] heureux pour toi surtout qui en as si gaillardement assumé tout le poids.
Crois-tu possible, réellement, la présentation de ma conférence d'abord,[4] la langue qu'ici même, le public ne comprenait pas!
Et puis, je suis si pauvre, mon tout cher ami, et j'ai si peur des frais de voyage.
Je puis, sans gène, te confesser cela à toi, tu sais bien que la misère qui nous accompagne nous meurtrit d'autant plus que nous prenons soin de la cacher. Elle se venge de cette dissimulation comme le ferait une femme épousée, mais dont on cacherait la liaison aux yeux de tous!
Et pourtant, il me plairait de t'aider jusqu'au bout et de porter, mon "Paysan" devant les juges de là-Bas.
Pourquoi désignes-tu un vendredi, est-ce un jour consacré, en Hollande?
Pourquoi n'exposes-tu pas avec nous, ta place aurait dû être choisie parmi les meilleures; mets mes toiles d'abord et d'autres en suite aux frises, mais place donc tes oeuvres, aussi.[5]
affectueusement
henry v[an de Velde]
Annotations
[1] I.v.m. de datering >12 juli 1892: zie brief 112, noot 1.
[2] Waarschijnlijk het oplossen van de hele vergissing rond de verzending van La goulue et sa soeur van Toulouse-Lautrec naar Den Haag i.p.v. naar Parijs. Zie ook brief 117ter, noot 1.
[4] Henry van de Velde hield in de Haagsche Kunstkring de voordracht 'Le paysan en peinture' op maandag 25 juli. Zie Zie brief 112, noot 1.
[5] Jan Toorop zelf stelde hier inderdaad niet tentoon; zie de Cahiers Henry van de Velde, 12-13 (1974), p. 11). Wel maakte hij de omslagtekening van de catalogus Eenigen uit de XX en de Association pour l'Art (Den Haag, 1892).
