Bologne, mardi 17 janvier 1893.
Cher Gust,
Je commence dès aujourd'hui à t'écrire: je me trouve dans un de ces jours agaçants où les mots ne viennent pas, où il n'y a pas moyen de mettre sur pied une phrase.
Je ne suis pas parvenu à écrire un iota de la Vie impossible. J'ai voulu commencer une lettre à H[ector] Denis: ça ne marche pas davantage. Aussi je n'ai d'autre ressource que de me plaindre à toi: si mes phrases sont mal foutues tu m'excuseras.
Hier j'ai écrit une page de la Vie impossible en 5 heures. Ça va bien lentement, mais c'est un travail absorbant & retapant quand même. A ce propos, une consultation; j'indique les vagues réminiscences qui reviennent à Maurice de son enfance: "..... des souffrances & de trop tendres caresses maternelles, des pas silencieux autour de lui, des mains infirmières frôlant ses tempes." Ce terme: infirmières te paraît-il suffisant pour exprimer ce qu'ont de doux, de léger, de velouté, & en même temps de soucieux, d'anxieux les mains des mères errant sur le front malade de leur enfant? N'en connaîtrais-tu pas un autre plus complet, plus suggestif?
— J'ai terminé ma relecture de l'Education sentimentale. La 3° partie est surtout belle avec les scènes de révolution, les descriptions de la fôret de Fontainebleau, etc. Quel dégoût s'élève de tout cela contre les politiciens de tout rang & de toute caste & quelle nausée de l'existence inutile & de la vaine agitation qu'on appelle vulgairement l'action.
[2]
Comme je n'étais pas bon à créer aujourd'hui j'ai lu abondamment: j'ai commencé l'Histoire des Treize de Balzac: Ferragus, chef des dévorants. Ça sent un peu trop le roman d'aventures: il y a trop d'assassinats, d'empoisonnements, etc. là-dedans, puis l'auteur intervient souvent mal à propos; c'est mal bâti par dessus le marché, & d'un excessif par moments! Des phrases de ce gout[-]ci: "Paris est une créature; chaque homme, chaque fraction de maison est un lobe du tissu cellulaire de cette grande courtisane." A la fin il y a de belles pages, mais qui sont tout-à-fait des hors d'oeuvre sur le "Dies irae", puis sur le Père Lachaise[.] Il y a là le portrait du concierge du cimetière impayable: "Il est un personnage...... Il ne comparaît que dans les cas graves: un mort pris pour un autre, un mort assassiné, une exhumation, un mort qui renaît. Le buste du roi règnant est dans la salle, & il garde peut-être les anciens bustes royaux, impériaux, quasi royaux dans quelque armoire, espèce de petit Père-Lachaise pour les révolutions."
— Sais-tu que tu es un bon bougre & que ta lettre m'a excessivement réjoui? Que d'avantures! Miss Mousseline, son amie, Julie Cuypers... que sais-je! Je finirai par m'écrier comme Flaubert (Correspondance IV. p.302) "Trop de putains!" Tu me dis que tu te délictes dans les Chants de Maldoror: ça me donne envie de relire ce bouquin qui m'avait été en grande partie insupportable, si bien que je n'en ai jamais lu que les deux premiers chants.
— Je n'ai encore rien reçu de ce cher Mane — J'attends aussi la Revue V[an Nu en Straks] avec une impatience que je n'hésiterai pas à qualifier de légitime[.]
— Il fait un temps ici! Crédieu que de neige! J'en ai rarement vu autant chez nous: il y en a des collines au milieu des rues. Le Neptune de Jean de Bologne est épatant avec sa toque blanche & sa pélerine de neige. Il y a des gens qui ont la louable habitude de jeter la neige bas de leur toit: ce qui donne en réduction le spectacle d'une avalanche. Il ne fait pas bon se promener au milieu des rues: on risque d'être enseveli.
Ce doux loufoque d'
Alfred a passé son après-midi d'hier a construire un bonhomme ou plutôt une bonne femme de neige, aidé par ce cher
Lodewijk.
[1] Elle n'est pas de la dernière élégance de forme: c'est une robuste germaine, un peu "plump" comme cette grosse servante de cabaret qui siège sur le Niederwald. Ensuite
Köttlitz &
Louis ont fait une glissoire gigantesque laquelle a été cause que notre concierge a fait
[3]
deux chutes: il ne s'est pas cassé la cuisse heureusement. Tu vois que nous sommes parfois d'un doux gagaïsme
[.]
— Une lecture qui m'enthousiasme toujours, c'est Pétrone. Quelle géniale crapule! Il représente un type de poète lequel ne peut pas causer dix minutes sans réciter des vers: aussi le lapide-t-on sous les portiques. Il y a des scènes impayables: un certain Ascylte qui va au bain en compagnie de son mignon. Celui-ci se sauve à un moment. Ascylte ne le voyant plus bondit tout nu hors du bain en gueulant;
"illum frequentia ingens circumvenit cum plausu & admiratione timidissima. Habebat enim inguinum pondus tam grande, ut ipsum hominem laciniam fascini crederes. O juvenem laboriosum! puto illum pridie incipere, postero die finire."[2] Quelles trouvailles d'expressions, hein?
— Je trouve dans Flaubert (Corresp[ondance] IV. 239) une autre phrase que je te dédie:
"Votre lettre m'a réjoui, jeune homme!
"Mais je vous engage à vous modérer dans l'intérêt de la littérature."!!!
Dimanche 22. Matin.
Voilà cinq jours que j'ai commencé cette lettre & je n'y ai pas encore ajouté un mot, je ne sais pourquoi. A quoi donc ai-je passé mes journées? je n'en ai plus la notion exacte. Je sais qu'avant-hier j'ai travaillé cinq heures de suite à la "Vie impossible" & que je suis parvenu à écrire à peu près une page!
Je viens de recevoir une courte lettre de Mane où il me dit: "Le mois qui s'est écoulé est riche en péripéties dramatiques; j'ai souffert moralement & physiquement. Quel dommage que j'ai juré de ne confier à personne la cause de tout ça." On n'est pas plus sphinx.
J'ai reçu la
Revue universitaire où j'ai lu un article absolument juif de Lévy sur la thèse de
mon frère;
[3] le premier paragraphe est plein de petites perfidies: on voit bien quel sentiment pousse le juif en question.
Hirsch — encore un juif, grand Dieu! — nous a écrit à
Alfred & à moi une carte où il nous pressait de lui envoyer une chronique italienne. Inutile de te dire qu'une
Revue qui laisse imprimer de pareilles choses sur
mon frère ne verra pas une ligne de moi.
[4] Je serais du reste trop bon de perdre mon temps pour ces gens-là: j'ai mieux à faire. — Ce qui m'a superlativement réjoui c'est l'articulet élogieux sur les Rhytmes gris & roses de Ketels!!
[5] "Ah! Nom de Dieu de Nom de Dieu de nom de Dieu!" comme dit Ajalbert. Faut lire ça! Cet être qui s'inspire de Musset. Je ne connais rien d'aussi plat
[4]
ni d'aussi bête! Il y a aussi le compte-rendu des travaux du
C[ercle Universitaire] par Michel Huisman,
[6] lequel est un chef-d'oeuvre de style journalistique mal digéré. Et la couverture de la
Revue avec:
"ce numéro contient 80 pages au lieu de 32" &
"l'abondance des matières nous oblige ..., etc." Ils sont complets maintenant & d'un juif intense, concentré & solidement puant.
— Dans quinze jours je serai probablement à Nice,
[7] les fêtes du Carnaval commençant très tôt & finissant au moment où elles commencent chez nous.
Mardi 24.
Une journée d'embêtement aujourd'hui! J'ai passé mon après-midi à étudier de la myologie ce qui m'a donné mal à la tête. J'ai pâli sur le Deltoide, le Sotto Scapolare, le grande rotondo & le piccolo rotondo, & autres machines aussi amusantes pour me préparer à la dissection du soir: & ce soir à l'amphithéâtre j'ai trouvé quelques vagues morceaux de cadavre & autour de chaque morceau quatre ou cinq types qui travaillaient[,] ce qui est un aussi beau tour de force que de se tenir en équilibre à cinq sur une assiette! Je suis filé jugeant que je n'allais pas là pour regarder les autres travailler; je suis allé dans un café lire les journaux, voir où en est l'affaire du Panama, etc. Et j'ai vu avec plaisir que ça marchait toujours bien & que l'égout financier dégorgeait sans fatigue ses immondices. En fait de journaux français j'en suis réduit à lire l'Illustration & je connais peu de revue aussi nauséeuse, aussi gagaïque sous tous les rapports, depuis la couverture où se promènent des caricatures idiotes jusqu'aux petites maximes où sont réunies les bêtises prononcées par les grands hommes du jour. J'ai lu aussi dans le journal des Débats un feuilleton de Jules Lemaître sur la dernière soirée du théâtre Libre où l'on jouait une pièce d'un Norvégien, Strindberg, intitulée: Mademoiselle Julie. Lemaître faisait des phrases & des circonlocutions durant trois colonnes pour dire qu'il ne trouvait pas la pièce mauvaise, mais qu'il ne la trouvait pas bonne non plus! D'après le résumé qu'il en donne je la trouve détestable bourrée de gros naturalisme & n'ayant que des très lointains rapports avec l'ibsénisme. Quant à cette critique de Lemaître elle est réellement cuistre, presque "sarceyeuse !" — Ce qui m'amuse dans le procès de Panama, c'est la défaveur d'Eiffel & de sa grande breloque de tour que les français toujours versatiles conspuent après l'avoir admirée. Les peuples sont bien bêtes, tout de même!
— Il paraît que nos vacances commencent déjà Samedi, ce qui fait que je
[5]
filerai probablement dès les premiers jours de février si j'ai reçu des picaillons.
Alfred ira sans doute à Rome où il y a un congrès d'étudiants italiens. Tu comprends que je n'ai guère songé à l'accompagner, d'abord parce que nos manières de voyager sont passablement antithétiques & puis quand j'irai à Rome je ferai Naples en même temps & j'y resterai plus que huit jours!
[7]
Les étudiants d'ici parlent de grandes réformes à faire dans l'enseignement: les uns veulent supprimer les facultés de droit & de lettres, je n'ai jamais su pourquoi; d'autres demandent la suppression des cours officiels: il n'y aurait plus que des cours libres & que des Privatdocent; d'autres veulent proclamer la libre entrée à l'Université, sans obligation d'avoir fait des études moyennes; enfin il en est qui souhaitent la suppression complète des Universités. J'entends discuter autour de moi toutes ces bêtises qui ne m'arrivent plus aux oreilles que comme un vain bruit lointain! Il me semble que jamais de ma vie je ne me suis senti pareillement entouré, circonvenu par la bêtise. Il me vient un dégoût colossal de ce qui n'est pas mes études, de ce qui ne se rapporte pas à mon oeuvre. J'ai des envies de ne plus voir personne de mes semblables, de m'enfermer dans ma chambre & de n'en plus sortir. J'ai peur que la nostalgie ne me prenne.
Et toi tu ne m'écris plus? Voici plus d'une semaine que je n'ai plus rien reçu de toi! Il est vrai que je t'avais promis de t'écrire prochainement, dans ma carte, "Prochainement" quelle ironie! il y a une semaine que je te disais cela! Mais cette semaine a été si complètement, si totalement vide d'évènements intéressants! Les lettres que je reçois de Bruxelles sont les seules choses raisonnables qui me viennent du dehors.
Ne me gronde pas de ma mauvaise humeur, je n'y puis rien, & je la crois plus physique que morale: j'ai l'estomac perpétuellement patraque & demeure diablement nerveux. Ce que peut tout de même sur nous la façon dont nous nous nourrissons! Ça rabat joliment l'orgeuil de se sentir à la merci d'un viscère qui fonctionne mal. Je ne cesse pas de travailler cependant: la Vie impossible avance, mais comme un limaçon. Je deviens d'un exigeant pour moi-même: plus rien ne me contente & je crains bien que mes remaniements ne deviennent un bouleversement total. Quand donc cela sera-t-il fini? Mais que m'importe! Après cela il faudra en commencer un autre & se presser son pauvre cerveau douloureusement.
— Je vais faire de l'Anatomie comparée ce soir: j'espère que ça m'endormira. — J'ai des insomnies: je ne parviens plus à fermer l'oeil
[6]
avant deux heures du matin, même quand je me couche avant minuit. Je me lève tard en conséquence!
Mercredi 25.
Je n'ai encore rien reçu de toi aujourd'hui, vieux bougre. Ça me désespère. Quoiqu'il arrive je t'expédierai demain cette épître. Ma journée a encore été passablement vide. La dernière nuit je me suis couché à 11½ heures: avant trois heures du matin je ne suis pas parvenu à fermer l'oeil. Tu connais sans doute la souffrance de ces insomnies: on se tourne & on se retourne dans son lit, on se met sur le dos, sur le flanc, on ferme les yeux, on reste immobile: rien n'y fait. Mille pensées éparses vous poursuivent, se succédent dans l'esprit sans interruption sans qu'on ait la force d'en immobiliser aucune. — Le matin je me suis éveillé qu'il était 10½ h. J'ai été au cours de
Ciaccio (anatomie comparée) m'abrutir: il est plus ramoli que jamais; ça devient du gagaïsme intense & suraigu. Je n'irai plus souvent à ce cours
[-]là. L'aprés-midi je me suis promené une heure ou deux avec
Lodewijk: le temps est superbe: il fait éblouissant de lumière grâce à la neige qui réverbère un soleil chaud & clair, non pas un soleil anémique comme nos soleils d'hiver. — Ce soir, au dîner, j'ai eu le malheur de me jeter dans une discussion avec
Alfred &
Hermann[8] lesquels prétendaient qu'il ne devrait être permis à personne de faire enterrer les cadavres de leurs parents, que tous les cadavres devraient être remis aux hôpitaux & aux amphithéâtres pour instruire les étudiants; puis je me suis entendu dire que dans ce siècle de posivitisme les gens qui allaient au cimetière déposer des couronnes sur la tombe de leurs morts aimés étaient des gens arriérés, superstitieux; je me suis entendu traité de rétrograde en compagnie de
De Raet qui avait eu le malheur d'être de mon avis. Tout ça m'a considérablement agacé: c'est peut-être bête, mais je n'y puis rien! Et je tâche de me remettre en lisant la Correspondance de Flaubert & en buvant du thé. Je me suis commandé Bouvard & Pécuchet & Par les Champs & par les Gréves: j'aurai ainsi tout Flaubert (sauf le théâtre): je crois que je connaîtrai bien son oeuvre: je la pioche sérieusement & avec joie. Voilà un homme qui ne vous donne pas de désillusion, qui est le plus sincère, le plus artiste des artistes (dans le beau sens du mot)
[.]
Je continue à lire de la littérature italienne: même l'ancienne ne m'enthousiasme pas outre mesure. Boccace par example m'endort: quel bavard! Jamais je n'ai vu si interminablement ratiociner sur l'amour.
[7]
Je tâche aussi d'avaler des poésies de Ugo Foscolo, qui ne sont guère commodes à comprendre: c'est le romantisme italien. — Ce qu'il paraît de revues, de journaux littéraires en Italie c'est prodigieux! Chaque jour il naît une revue: il est vrai qu'il en meurt une chaque jour: ça compense! Et ce sont toujours les mêmes noms que l'on revoit partout & les mêmes blagues qu'on relit & l'on cherche en vain quelqu'un au milieu de ce déluge de nouvellistes!
— En même temps que cette lettre je t'enverrai 3 photographies: deux petites, des instantanées, deux paysages de neige représentant Santo Stefano (celle où l'on ne voit personne), l'autre S[an] Pétronio & la Piazza Vittorio Emmanucle; une grande, un groupe pris dans le jardin de Bouttiau il y a près de deux mois, représentant la colonie belge (pas au complet il est vrai) à Bologne. Le premier personnage à gauche est un parent de la fiancée de Bouttiau (pas belge bien entendu, celui-là); puis vient Bouttiau assis & derrière lui, debout, de profil, Bruers, ensuite Lodewijk[,] Alfred, de Vriese, Hermann, Dupierry & mon honorable personne.
Jeudi 26.
Ta bonne épître, je l'ai trouvée ce matin au saut du lit & elle m'a mis dans un état d'âme plus raisonnable que celui des jours précédents. Tu es un zig tout de même & la moindre de tes pensées m'intéresse infiniment plus que tous les "vastes problèmes sociaux" & autres blagues dont mon prochain me régale journellement. — Epatante l'aventure avec Blanche Chalvignac puisqu'il faut l'appeler par son nom, dite Miss Mousseline. "Fortsetzüng folgt" j'espère. Cette histoire me fait l'effet d'un roman, excellent je me hâte de le proclamer, qu'on me servirait par tranche hebdomadaire: je suis impatient de connaître la suite!
— Un mot à propos de Mallarmé: je ne songe pas à contester ses bonnes intentions, je les admire même. Mais il me fait l'effet d'un de ces architectes qui n'a aucune notion ni de la qualité, ni de la résistance des matériaux, qui élève à priori un monument magnifique, mais qui s'aperçoit au moment de commencer qu'il n'existe pas sur terre des matériaux pouvant réaliser l'oeuvre. Rier de si déplorable que les théories en littérature: elles ne sont possibles qu'après coup, quand les oeuvres sont achevées, & encore ne doivent-elles pas songer à s'imposer. —Sans les oser comparer aux poèmes en prose de Baudelaire, je goûte assez la Pipe & le Phénomène futur bien que ce dernier me fasse songer à d'ennuyeuses & harcelantes pensées banales trop souvent entendues... & puis: "du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas, Madame" comme dit Heine dans ses Reisebilder. Quant à cette réalisation
[8]
d'une synthèse de tous les arts par la parole, je n'y crois pas: je te dirai plus tard pourquoi[.] Ça serait trop long à expliquer aujourd'hui.
— Les vacances commençant samedi, après-demain, je partirai probablement mercredi matin 1
er février à 3½ h. de l'après-midi & serai le jeudi matin à Nice, premier jour de fête à ce que m'écrit
mon frère. Donc tu peux encore m'écrire jusqu'à mercredi matin. Après cela poste restante à Nice. S'il y avait quelque chose de modifié dans mes projets de départ je t'en avertirais entre temps
[.][7]
Bonne poignée de mains, vieux frère, je regretterai souvent durant mon voyage de ne pas t'avoir auprès de moi[.] Je vais devenir joliment "ours" pendant ces trois semaines!
Tout à toi
Giacomo
ermite en chambre, rêveur, positiviste renégat, etc. etc[.]
P[ost Scriptum] Tu m'annonçais dans ta précédente lettre que tu allais me parler 1° de ton roman; 2° d'un conte d'Anatole France: le Procurateur de Judée. Et tu ne m'en dis rien cette fois: je proteste avec véhémence.
J[acques]
Et Van Nu en Straks, s.v.p.?!