Ixelles, 27, [Décembre] 1890.
Mon cher de Bom,
Méfiez–vous de moi, car je vais mettre à contribution votre complaisante amabilité![1] (proverbiale) Je vais publier avec quelques camarades un almanach de l'université de Bruxelles,[2] analogue à celui qui se publie à Gand. Et j'espère que vous vous ferez un des protecteurs de la jeune littérature: je vous envoi à cet effet quelques bulletins de souscription comptant bien — si ce n'est abuser de votre complaisance — que vous ferez un peu de propaganda en notre faveur à Anvers. Je ne sais si vous aurez encore l'occasion de trouver nos... oeuvres pessimistes et de renouveler le discours très éloquent et très persuasif du reste que vous me faisiez par lettre il y a quelques jours.[3] A l'occasion nous pourrons reprendre ces discussions palpitantes d'entérêt et nous démontrer mutuellement que nous avons tort.
En attendant je forme des voeux très optimistes pour que vous placiez le plus de souscriptions possible et je vous remercie d'avance de ce que vous ferez pour moi,
Bien à vous,
Jacques Dwelshauvers.
P[ost Scriptum] Il est bien entendu que les bulletins de souscription doivent être renvoyés chez moi et non chez mon éditeur.
J[acques ]D[welshauvers]
Annotations
[1] De woorden 'complaisante amabilité' zijn onderstreept, maar dat gebeurde door De Bom (in potlood), niet door Dwelshauvers.
[2] De Almanach des étudiants 1891. Almanach de l'Université libre de Bruxelles, die in 1890 haar zesde jaargang kende, was een zeer verzorgde uitgave die op 700 exemplaren werd gedrukt, waarvan 2 op Japans papier. Hij omvatte een literair en een informatief gedeelte. Aan het literaire deel werkten o.a. Hubert Krains, Georges Garnir (met een fragment uit zijn roman Les charneux) en Fernand Severin mee.
[3] Niet teruggevonden.
