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Mon Cher Vieux,
[1]
Voici "pleine de grâce"[2] presque achevé; ce que j'ai dû m'arracher cela aux fers tu ne t'en fais point une idée; enfin, ça y est et gracieux je crois — Me reste donc "consolatrice des affligés" à faire ce qui m'amènera fin novembre.
Et alors mon pauvre vieux, tout à faire, le grand travail de mise au point, et d'harmonie, et de tout; ce qui fait le livre enfin. Je suis éreinté absolument de cette dernière semaine; c'est fou ce que j'ai sué après cette grâce que je n'avais pas assez portée en moi; enfin te Deum ça y est!
J'ai commencé à travailler (par écrit le 6 7bre) j'aurai mis donc deux mois à faire 600 vers (500 sont faits) je crois que c'est bien comme travail ouvrier et que j'ai bien sué; à présent je vais ralentir un peu et faire des armes ce dont j'ai grand besoin je t'assure.
Arrête bien vite, cher vieux, le travail que tu pourrais faire sur les lettrines. Je crois que le commencement des pièces pourrait changer à la révision des vers.
Dans tous les cas dicace ne sera pas nécessaire, car je ne mettrai pas de titre à la pièce et il n'y aura qu'à orner si tu veux la première lettre de la pièce.[3]
Si tu veux travailler prends les culs-de-lampe, l'illustration des cinq parties et laisse les lettrines pour plus tard.
J'aurais voulu te copier les 4 premières parties[4] seulement c'est long, puis il y a encore tant à changer et ne [2] crois[-]tu pas qu'il vaut mieux que tu ignores les vers puisque tu sais la division immuable.
Dans tous les cas en février j'espère être prêt;[5] mais je suis décidé tant que je ne serai pas un peu satisfait de ne rien lâcher; en fait pourquoi se presser, si ce n'est le travail!
Et toi, mon bon vieux, quoi? De ton silence j'augure du travail tout plein, et du bon et de l'accompli; et de la revue flamande rien n'en transpire,[6] et ta tenture[7] où en est-elle, et toi[-]même, mon bon vieux, vaux-tu un peu plus matériellement de corps; plus que moi j'en suis sûr qui voudrait être plus vieux de 3 mois. Ecris[-]moi de toi tout plein et longement hein!
Je t'écris très heureux ce soir de cette sacrée épine de grâce hors du pied. Demain le harnais recommence!!
Tibissime
Max

Annotations

[1] De brief kan worden gedateerd omstreeks 22 oktober 1892. Max Elskamp hoopt in twee maanden tijd de 600 voorgenomen verzen te schrijven waaraan hij op 6 september begonnen is, en waarvan nu al 500 klaar zijn (de eerste vier afdelingen van Salutations tellen inderdaad 524 verzen). De brief moet dus ongeveer zes weken na 6 september worden gedateerd, rond het weekend van 22 oktober.
Elskamp schat met twee maanden een week te kort: Salutations was een week later klaar dan voorzien (zie brief 202bis van 13 november 1892), maar het laatste deel, 'Consolatrice des affligés', telt dan ook 141 verzen i.p.v. 100, de hele bundel 665 i.p.v. 600. Zie Max Elskamp, Salutations, dont d'angéliques (Paul Lacomblez, 1893).
[2] Salutations, dont d'angéliques bestaat uit vijf delen. 'Pleine de grâces' is het vierde, 'Consolatrice des affligés' het laatste.
[3] Dat is niet gebeurd. Salutations verscheen met enkel een omslag van Van de Velde.
[4] De eerste vier delen van Salutations, dont d'angéliques: 'Tour d'ivoire', 'Horloge admirable', 'Etoile de la mer' en 'Pleine de grâces'.
[5] Februari 1893.
[6] Van Nu en Straks. Van de Velde was belast met de opmaak van het tijdschrift.

Register

Name - person

Elskamp, Max Antoon Maria (° Antwerpen, 1862-05-05 - ✝ Antwerpen, 1931-12-10)

Schrijver. Volkskundige. Stichter van het Volkskundemuseum te Antwerpen.

Velde, Henry Clemens Van De (° Antwerpen, 1863-04-02 - ✝ Zürich, 1957-10-25)

Architect, schilder, sierkunstenaar en essayist. Medeoprichter van Van Nu en Straks. In 1894 gehuwd met Maria Sèthe.

Name - publisher

Lacomblez, Paul Henri (° Solesmes (Frankrijk), 1855-07-12 - ✝ St.Lambrechts-Woluwe, 1932-03-27)

Uitgever en boekhandelaar in Brussel.

Gaf o.m. het tijdschrift La pléiade belge uit.